Après la décrue de 2001, ça remonte en 2002 ...!

Depuis début juillet 2001, c'est-à-dire après plus de 6 mois d'inondation, la situation s'est "normalisée". Les riverains procèdent à la remise en état de propreté, attendent l'évaluation précise des dégâts. Les hortillons ont repris leurs cultures, mais certains s'interrogent sur la poursuite de leur activité. Certaines aires n'ont pas été remises en culture.



Le faucardage et le curage des rieux et des canaux, y compris la Somme, sont des éléments non négligeables du bon écoulement des eaux. On peut constater que les inondations ont donné un coup de fouet à la croissance des algues, en particulier des filamenteuses, cératophylles, myriophylles et élodées.



Cet apport massif de matière végétale doit être extrait des rieux. Le curage est urgent. On voit de petits rieux se combler rapidement, d'abord par des algues puis des végétaux aériens, puis la vase s'installe, bouchant le canal en prenant la place de l'eau.



Les photographies ci-dessous montrent bien cette situation. Il ne s'agit pas d'un exemple isolé. Ce phénomène, que certains trouvent "normal" et "ordinaire", peut être constaté un peu partout. L'entretien des rieux, étangs, canaux et de la rivière est un élément certain de sécurité. Il est inutile de mettre en cause la responsabilité des riverains, des associations, des collectivités, des administrations : si on s'y "mettait" ?

Le faucardage est indispensable mais le curage des rieux et de la Somme, sur toute sa longueur, est devenu une mesure de sécurité réclamée par la quasi totalité des victimes des inondations.

Les algues forment des ilôts.
Comment des rieux disparaissent ...
La D.D.E. arrache les algues
rue Voyelle le 12 juillet.
La quantité extraite est importante.
Fin juillet le canal de la rue de l'Agrappin reste encombré.
Un bouchon rue de l'Agrappin :



Des végétaux sont morts.

Certains végétaux, comme les lauriers, thuyas et autres résineux, sont maintenant de couleur rouille ou rouge très foncé. Ils n'ont pas supporté les mois passés dans l'inondation.



Enlèvement des gravois.

La remise en état des habitations, proches du chemin de halage, oblige à évacuer les gravats et objets rendus inutilisables, à l'aide de barques spéciales. Elles sont mises à la disposition des sinistrés.



La nappe phréatique reste très haute.


Les 6 et 7 juillet 2001 des pluies orageuses d'une rare importance sont tombées sur Amiens. Le niveau de l'eau a brusquement monté et, ensuite, a rapidement baissé. Mais, plus de 24 heures après la dernière averse, on remarque des flaques d'eau assez étendues dans certaines aires des hortillonnages. Preuve que le niveau de la nappe phréatique est très élevé, malgré les quelques semaines de sécheresse.

Des précipitations exceptionnelles ont provoqué des inondations en amont d'Amiens (autoroute A1 coupée) et la pluie est tombée pendant plus d'une semaine. On constate une nouvelle montée des eaux dans les hortillonnages avec des aires dans la même situation qu'en février 2001... La remise en culture semblait à nouveau compromise (photo de droite ci-dessus), mais heureusement le temps chaud de la fin juillet 2001 a rétabli un niveau normal des eaux.



Curage des rieux.


Le curage de certains rieux a été effectué au début de l'automne 2001.
Les alluvions ont été déposées en bordure de quelques aires.
Ainsi le volume de terre cultivée est partiellement reconstitué.
La fertilisation est naturelle et les berges sont renforcées.


Rue Voyelle les petits rieux ont été dégagés.


Renforcement des berges.


Dans la partie la plus basse de la rue de l'Agrappin (photo de gauche) la rive est surélevée par un "muret" de la hauteur d'un parpaing . Le chemin de halage (photo de droite) , à l'endroit où la Somme avait quitté son lit, a été rechargé de blocs de calcaire, réhaussé et élargi. Le canal latéral a été curé et la vase extraite a été plaquée contre les nouvelles rives.


La berge a été renforcée dans la rue de Verdun
et des buses anti-reflux ont été mises en place
aux points de déversement des eaux pluviales.


Les hortillons renforcent les rives des berges
de leurs aires avec des "palissades" en planches.
Ils éviteront ainsi que la terre "coule" dans les rieux si
de nouvelles inondations venaient à survenir.


En 2005-2006, pour protéger et renforcer les berges de la Somme et ainsi prévenir les éventuelles inondations, une palissade en partie immergée a été dressée au bord des rives à l'aide de pieux et de planches . Un épais tapis de coco a été déroulé sur la pente des berges pour maintenir la terre et surtout favoriser la pousse de la végétation qui, par la suite fixera et consolidera les berges, alors que le tapis de coco sera biodégradé.



Alerte en 2002 !.

En février 2002 le niveau de l'eau vient de monter brusquement en quelques jours.

Les aires de la rue Voyelle à nouveau inondées.
Distribution de sacs de sable et aide aux premiers inondés.
Un pompe, sous l'eau, en action. L'eau est rejetée à gros bouillons dans l'Avre ... efficace !
Une autre, dans la rue de Verdun.

Une autre,plus modeste, rue de l'Agrappin.

25 février 2002 : l'eau monte rue Voyelle...
Rue Voyelle, on renforce les berges.
L'eau a une telle pression qu'elle resurgit
aux joints des caniveaux dans la rue de Verdun.

Copyright © Larcher.C AMIENS- Juillet 2001 Retour au sommaire des inondations.