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Les hortillonnages sont aussi un lieu très apprécié des pêcheurs. Les anguilles, poissons blancs, brochets, tanches, y sont nombreux. Les maraîchers, face aux difficultés qu'ils ont rencontrées pour rivaliser avec les productions intensives, ont progressivement abandonné leur activité. Les terres ont été rachetées par des particuliers, bien souvent défenseurs de ce milieu, qui y pratiquent le jardinage et y ont créé des jardins d'agrément. La pêche a été un facteur de cette transformation de la vie des hortillonnages.

Une petite curiosité : l'anodonte. C'est une moule d'eau douce ou "moule des étangs", mollusque bivalve (non comestible) commun dans les eaux des hortillonnages. L'anodonte peut atteindre une vingtaine de centimètres de long sur 10 de large. Elle a une capacité de résistance à la sécheresse surprenante : enfouie dans la boue séchée elle peut y rester sans dommage pendant plusieurs mois.



Une légende : les anodontes naissent dans les arbres, sur les branches au-dessus de l'eau , et quand elles tombent elles se transforment en oies ... (source : un vieil hortillon maintenant disparu).


A l'origine, les Hortillonnages étaient certainement un vaste marécage où la Somme se divisait en une multitude de bras et étangs.
On dit que Jules César, il y a 2000 ans, alors qu'il était à Samarobriva (ancien nom d'Amiens : " pont sur la Somme ") , aurait découvert les ressources de ce milieu où terre et eau se mêlent.
Des sculptures de la cathédrale (bâtie de 1220 à 1260) attestent de l'exploitation des Hortillonnages au Moyen Age. Des manuscrits relatifs à des ventes de terrains sont autant de témoignages.
Paysage unique en France, les Hortillonnages sont inscrits à l'Inventaire National des Sites et l'UNESCO étudie leur éventuel classement en qualité de Site d'Intérêt Mondial.

Un site remarquable à visiter : "Hier, dans les Hortillonnages d'Amiens" (cartes postales anciennes).






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